- Mon Histoire -
- FannyFolie
- 25 oct. 2017
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 nov. 2017
Les années galère
Dans les années 2010-2011, la salle de fitness était presque ma… première maison. Après les cours direction la salle pour plusieurs heures. Nous étions une bande d’amis à se retrouver là-bas tous les soirs. Mais un jour une douleur aux tibias est apparue. J’ai été contrainte d’arrêter. Un choc. La blessure est très dure à accepter quand on est une droguée du sport. 2 mois d’arrêt total à part vélo et natation, génial pour se défouler… J’ai vu différents médecins. Osthéo, kinés, médecins du sport. Différentes méthodes, taping, rééducation, mésothérapie (micro-injections),… Rien à faire. Jusqu’au jour où un médecin m‘a conseillé de faire une prise de sang car pour lui ces douleurs venaient de l’alimentation. Cela me semblait bizarre mais au point où j’en était… je n’avais rien à perdre. Il avait finalement raison. Nous étions sur la piste des intolérances alimentaires.
Le diagnostic
Là aussi j’ai vu différents médecins. J’ai testé un régime d’un mois sans gluten et les douleurs se sont atténuées en quelques jours. Quelle délivrance ! Puis, en juillet 2012 j’ai officiellement été diagnostiquée malade coeliaque. Une mala

die auto-immune. Une intolérance élevée et à vie au gluten. Un énorme choc. Difficile à digérer (c’est le cas de le dire). Il n’y a aucun traitement aujourd’hui à part l’exclusion du gluten. J’étais déjà « différente » des autres en étant végétarienne depuis l’âge de 6 ans mais là, je devenais une extra-terrestre. Je n’ai été suivie par aucun médecin. Je me suis débrouillée seule. Recherches sur internet, lecture de livres, articles, témoignages, … J’ai également adhéré à l’AFDIAG (Association Française de Intolérants eu Gluten) ce qui m’a pas mal aidé
psychologiquement au début. Voir qu’on n’est pas seul, que d’autres ont la même chose… Par ailleurs, le kit que l’on reçoit à l’inscription est très bienfait. Documentations, échantillons de produits sans gluten puis une revue chaque mois sur l’actualité de la maladie.
Trouver ses marques
Au début, perdue, je ne mangeais que des légumes, un peu de riz. J’ai perdu quelques kilos jusqu’à ce que je trouve mes repères. Puis, je suis tombée dans l’effet inverse à me goinfrais dès que je pouvais manger… Je mangeais toujours en prévention avant de partir. En effet, il y a quelques années, les produits sans gluten ne se trouvaient qu’en magasin bio et le choix était restreint. Je ne cuisinais pas. Ou alors pour les autres. Des plats que je ne pouvais pas manger.
L’année des galères et du diagnostic était la première année où je quittais le cocon familial. Une année difficile. D’après les médecins, la déclaration de la maladie est sûrement liée au choc émotionnel.
Mais ce n’est pas fini…
Puis des certains symptômes sont revenus. D’autres sont apparus. Douleurs articulaires. Sinusite à répétition, grosse fatigue. Douleurs au ventre, poussées d’acné dans le visage… J’ai à nouveau vu différents médecins (oui je les collectionne, mais c’est très difficile de trouver quelqu’un de compétent dan
s ce domaine encore inconnu). Finalement, en plus du gluten, je suis fortement intolérante au lait et aux œufs. Ma paroi intestinale est perméable, inflammée. Je déclenche des intolérances en cascade… Me voilà gâtée. Manger devient une vraie galère. Je ne cuisine pas. Je ne profite pas de ce que je mange…
Découverte d’une passion
Mais un jour j’ai pris conscience que pour être bien avec les autres, il faut déjà être bien avec soi. J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis intéressée à la cuisine végétarienne, sans lait, œuf et gluten. Au début, une belle langue étrangère. Avec des ingrédients bien exotiques. Des goûts et des textures étranges. Forcément, comparé à ce que je mangeais avant, c’était fade et farineux. Puis on fait des essais. On s’habitue au goût et à la texture qui est particulière. Fini les bonnes baguettes fraîches. Bonjour le pain compact, sans goût. Fini les gâteaux moelleux. Bonjour les gâteaux tout plat. Puis après de multiples essais et pas mal de ratés, j’ai trouvé des recettes sympas. Cuisiner est devenu un jeu, un défi au quotidien. Une passion pour la cuisine végétale et sans gluten est née.

Naissance d’Un Zeste de Folie
En 2016, j’ai été embauchée en magasin bio grâce à elles. Je m’intéresse beaucoup aux médecines parallèles, aromathérapie, naturopathie, phytothérapie. Se soigner et prévenir par l’alimentation. Cela me permet de conseiller les clients sans formation. Mais juste avec mon vécu. J’aime le domaine dans lequel je travaille. Mais je me lasse vite du travail. Etant créative, là mon cerveau est en veille. Je m’ennuie. Puis un jour une cliente me propose un projet. Un magnifique projet qui correspond exactement à ce que j’avais en tête pour plus tard. Mon objectif était de passer quelques années au magasin pour me former et me lancer ensuite. Beaucoup de gens de mon entourage m’encourageaient dans cette voie car ils apprécient ce que je cuisine et y voyaient un potentiel. Malheureusement ce projet a été mis entre parenthèse… Ayant donné ma démission au magasin pour me consacrer pleinement au projet, je devais régir. J’ai réécrie mon projet personnel. A mon échelle. Un Zeste de Folie est né.

Une formidable aventure
Ce projet a changé ma vie. Je me découvre chaque jour. J’apprends à me connaître. J’ai trouvé ma mission de vie. Enfin. Aider les autres qui sont dans le même cas que moi. Qu’ils ne soient pas seuls dans leur démarche comme je l’ai été. Les accompagner, les guider. Depuis la naissance de ce projet, je fais des rencontres extraordinaires. C’est une chance inouïe. Un bonheur au quotidien.
Je suis traiteur en alimentation végétale et sans gluten. Mais au-delà de vendre des plats dans des bocaux en verre, je transmets et je raconte une histoire. Mon histoire. Je suis impressionnée de voir le nombre de personnes touchées. Je remercie tous ceux qui me soutiennent et qui me donnent cette force d’avancer. Et vous êtes bien plus que ce que j’espérais au départ. Ayez vous aussi un Zeste de Folie dans votre vie. Voici mon secret…
J’ai essayé de vous raconter mon histoire en « quelques mots ». Quand je me lance, c’est plus fort que moi. C’est mon cœur qui parle. Retranscrire ses émotions n’est pas facile, surtout quand elles sont fortes.
« Faire de ses faiblesse une force », Fanny
« Il n’y a point de génie sans un Zeste de Folie », Fanny
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